« Epinards » de mai…

1570

Sur la photo ci-dessus, de gauche à droite :
– une jeune lampsane entière, + le haut de la tige d’une autre (serait déjà un amer ! ) et une feuille seule.
– une tige de gaillet grateron et dessous ses feuilles « en étoile ».
– des feuilles d’alliaires de différentes tailles, même les grandes sont très jeunes donc pas amères et comestibles.
– un jeune petit plant de chénopode blanc avec sa racine, et 2 feuilles « recto-verso » : le dessous sans être blanc est plus clair. Pour le chénopode, il vaut mieux attendre juin, il est plus tardif que les autres plantes citées.
– une tige de mauve en fleur et 2 feuilles.
– des feuilles de violettes : les 4 du bas sont jeunes et plus tendre (plus claires et encore légèrement roulées sur elles-mêmes).

Pour avoir d’autres photos de ces plantes, et d’autres idées d’usages culinaires, vous pouvez aller sur les pages des comestibles de mars (lampsane, alliaire, gaillet grateron) d’avril (violette, mauve, alliaire, lampsane) ou de mai (alliaire, mauve). En relisant cette dernière page, je réalise que j’aurai pu ajouter à mes « épinards du jour » des feuilles de silènes : il y a déjà 2 mois qu’il y en a. J’ai omis également le pariétaire, il faut ajouter ses feuilles seulement, (pas la tige et les petites graines désagréables qu’il y a très rapidement dessous) et à la dernière minute de cuisson si non il perd ses propriétés.
J’aurai pu mettre également sur cette photo du tussilage : j’ai eu la flemme d’aller tout au bord du Lavezon…

ATTENTION : ne ramassez aucune plante montée en graine, elle serait amère. Et bien sûr, ne ramassez que les plantes que vous reconnaissez formellement.
La lampsane est amère dès qu’elle monte en tige, avant même d’avoir les fleurs. Il faut savoir la reconnaitre quand elle est encore en rosette, et la récolter à ce stade.

Ramasser dans le même panier mauve et violette, tussilage si vous en avez. Vous les laverez en 1er et les mettrez à cuire dans de l’eau frémissante, pendant 4 ou 5mn avec un couvercle et à feu doux.
Pendant que ces premières commencent à cuire, laver les lampsanes l’alliaire et le chénopode blanc, ajoutez les, vérifiez que ça bout toujours légèrement, remettez le couvercle. Elles seront cuites en 2 mn.

Puis ne gardez que les feuilles du gaillet gratteron, les tiges restent dures même après cuisson ! Si vous en avez beaucoup, préparez le en avance, si non le reste sera trop cuit. Mettez les au moment ou vous coupez le feu. Ainsi vous aurez un max de ses propriétés intéressantes : riche en vitamine C, agent purifiant dans certaines maladies., diurétique, sudorifique, anti-inflammatoire, vulnéraire et cicatrisant ! Rien de moins selon la littérature.
Les jeunes feuilles de pariétaire sont aussi à mettre à la fin, car il est très tendre. Il s’ajoute d’ailleurs aux salades.

Remuez, couvrez. Attendre 2mn.
Verser dans une passoire, au dessus d’une casserole pour conserver l’eau de cuisson pour une soupe (oignon, carottes et patates suffiront pour avoir une bonne soupe).
Essorez bien les plantes.
Salez, poivrez et mixez avec de la crème, végétale ou pas.
Dégustez !

Variante : ciselez les plantes avant cuisson et ne mixez pas ; façon épinards en branches.

Vous avez trop peu de plantes ? Faites juste une soupe, en mettant oignon, carottes et patates à cuire un peu avant. N’ajouter une gousse d’ail que si vous n’avez pas d’alliaire, car cette dernière en a le goût.

Vous avez beaucoup d’une des plantes ? Ne cuisez que celles la pour découvrir son goût.
Perso c’est ce que je fais avec les orties, c’est pour cela que je ne vous en ai pas parlé dans cette recette.

Faites vos propres essais et… ajuster vos recettes à vos papilles !

Première publication mai 2020